1. |
Lâcher prise
03:41
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Vivons le moment présent
Inutile d'absorber tous les mots de notre temps
Et d'ailleurs c'est le temps
Qu'il ne faut plus considérer comme de l'argent
Soyons énergiques mais restons stoïques
Nous savons notre pouvoir n'est pas élastique
Les choses qu'on peut changer activons nous c'est bénéfique
Entretenons la flamme sans brûler notre éthique
Il faut lâcher prise, que l'harmonie en nous s'aiguise
Il faut lâcher prise , que nos attaches se brisent
Il faut lâcher prise, avant qu'on s'enlise dans la crise
Il faut lâcher prise, il faut lâcher, lâcher prise
Trois mille espèces de vie par an disparaissent
Un chiffre qui fait peur, renversons la vapeur
Le mythe de la science, de l'éternelle croissance
C'est tuer l'espérance de notre survivance
Sommes-nous capables de dévouement
Don de soi authentique sans promesse d'argent ?
Quand devant l'expansion, heureux on applaudit
Oublie-t-on tous ces gens qui en paient le prix ?
Il faut lâcher prise, que l'harmonie en nous s'aiguise
Il faut lâcher prise , que nos attaches se brisent
Il faut lâcher prise, avant qu'on s'enlise dans la crise
Il faut lâcher prise, il faut lâcher, lâcher prise
Laissons aller loin dans les airs
Le court laps de temps de vie d'un éphémère
Tous les problèmes qui pèsent sur terre
Détachons nous parfois il faut savoir s'en défaire
Laissons aller le son et le vent
Donnons le droit à la nature de perdre son temps
Laissons couler l'eau sur la pierre
Donnons-nous le droit de contempler les rivières
Il faut lâcher prise
Il faut lâcher prise
Il faut lâcher prise
Il faut lâcher prise
Que l'harmonie en nous s'aiguise
Que nos attaches se brisent
Avant qu'on s'enlise dans la crise
Il faut lâcher
Prise
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2. |
1m55
04:12
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Entre les corps et les épaules
Le cou dévissé par en haut
Espérer rencontrer peut-être
Des yeux complices quand j’magasine
Perché du haut de mes trois pommes
Sur une échelle dans la cuisine
Les armoires ne sont pas conçues
Pour être utiles aux ti-culs
Chu pas un autre pis ses défauts
Même si souvent on me r'garde de haut
J'veux juste qu'on me voit
J'veux vous convaincre
Que c'est grand 1m55!
Au limbo c'est moi le champion
Chu un p’tit vite un p’tit trognon
Trop p’tit pour chauffer un vieux char
Dans mon Echo j'dors comme un loir
Les manèges j'étais pas assez grand
Ma mère craignait que j'parte au vent
Mes croûtes oui j'les ai toutes mangées
En plus chu né prématuré
Toujours en avant au primaire
Perdu dans les jupes de ma mère
Si j'ai l'air adolescent
Je ferai moins vieux dans trente ans
Refrain
Effacer le haut d'un tableau
Se faire carter à 28 ans
J’m’obstine pas moi chu pas plus grand
Que le nombril du doorman
Avec les filles c'était pas évident
J'ai fait l'amour à 34 ans
On m'dit qu'chu cute, que chu mignon
Les filles n’en n’ont que pour les grands garçons
Refrain
La la la la la la la…
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3. |
Ma vie est un voyage
02:47
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Ma vie est un voyage embarque à mes côtés
Je me ferai moins volage si tu te laisses charmer
Ma vie est une plage sur 210 degrés
Je nous emmène au large, si tu veux bien plonger
Si tu me laisses t’aimer je te promets pas de mirage
Pas de faux-semblants vrai! et pas de mariage
Je serai celle que tu as connue
Et celle que je deviendrai
J’honorerai chaque jour ce temps qui m’est prêté
Le temps qui nous échappe
Mais tant que tu marches à mes côtés
Ce temps qui nous tente est béni
Il faut me croire même si tu ne peux pas le voir
Mets ça dans ta poche de confiance
Laisse la méfiance au dortoir
Ma vie est un voyage mais je ne suis pas pressée
Si je ne prends pas le large il viendra me chercher
Je reviendrai sur la plage où tout a commencé
Car qui aime les naufrages aime les naufragés
Il n’y aura pas de mariage, nous serons tous les deux
Et comme une prière nous quitterons les lieux
Je serai celle que tu as connue
Et celle que je serai devenue
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4. |
Du feu dans la caravane
03:56
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Toi le parfait citoyen qui se plaît dans le droit chemin
Dans ton confort dans ta solitude
Sais-tu qu'ailleurs d'autres ont la vie dure
Que les maisons faites de bidons
Sont l'héritage de millions d'enfants
Que l'amertume du café on y goûte vraiment quand on est exploité!
Toi qui crois que tu n'y peux rien
Que les problèmes sont beaucoup trop loin
Qu'on est chanceux au Canada
Assurance maladie et pouvoir d'achat
Assis tranquille feuilletant ton journal
Si entre les lignes c'que tu lis est banal
Laisse-moi te dire sans te faire la morale
Sous chaque journal une multinationale!
Il y a du feu dans ma caravane
La cendre a consumé le son de ma guitare
Il y a du feu dans mon répertoire
Le désert est sec au fond de mon âme
Toi citoyen toi peuple de foi
Vas-y dis-moi en quoi tu crois
À quoi tu songes pour refaire le monde
Ton idéal sous les catacombes
Avais-tu vu sur ta route
Ma caravane rouge de fumée
L'égoïsme atteint sa quintessence
J'ai perdu ma piaule au prix de l'indifférence!
Refrain
Toi le parfait citoyen qui te plais dans le droit chemin
Vas-y dis-moi en quoi tu crois allez dis-moi à quoi tu songes
Sans mensonges pour refaire le monde
Ton idéal sous les catacombes
Ton rêve sous sa tombe ton monde sous les bombes
Vas-y dis-moi en quoi tu crois allez dis-moi à quoi tu songes
Sans mensonges pour refaire le monde
Ton idéal sous les catacombes!
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5. |
Comme tout l'monde
03:57
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Je décroche le téléphone
C'est mon homme qui voudrait me voir
Non c'est pas que j'ai pas l'temps
Mais faut trouver un autre moment
Je suis tellement occupée à travailler à me brûler
À chaque jour 20 cafés impossible de m'arrêter !
C'est comme ça que je vis pour tout l'monde
C'est pour ça qu’on s’oublie comme tout l'monde
Mon mari m'a fait une scène
C'est pas d’ma faute j'ai oublié
Les enfants sur le pavé ben plantés devant l’école
Y a trop de choses dans ma tête
Des rendez-vous des tête-à-têtes
Des colloques des réunions
C'est à se croire en prison !
Refrain
Donnez-moi des limites
N'importe quoi qui m'excite
De la poudre à dynamite
Et j'arriverai aux échéances
Passant par la décadence
L'épuisement et la déchéance
Mes enfants eux m'ont compris
On leur apprend à l'école
Que la job c'est comme la colle
C'est pour rejoindre les deux bouttes
Ils m'ont dit qu'c'était normal
D'être avalé par le travail
Jusqu'à oublier sa vie
C'est plus un drame aujourd'hui
Je m' demande s'ils tiendront toujours
Le même discours dans 14 jours
Quand j'n’aurai pas eu le temps
De constater qu' chu enterré
Dans mon lit d'mort chez Alfred Dallaire
Ils vanteront ma ténacité
Et diront à mon air stoïque
Que j'en profite pour me reposer
Toujours être plus efficaces plus rapides plus performants
Y a quequ’chose qui cloche là-d'dans ma femme a un nouvel amant
C'est-tu moé ou l'on s’imagine l'homme semblable à la machine
Impossible de m'arrêter je ne vis que pour travailler (2x)
Refrain
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6. |
Allez joue !
03:20
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Écoute la cadence et que commence la romance
Quand le temps se balance et qu’entre en nous la transe
Regarde sur nos visages nous ne sommes que de passage
Il nous faut tourner la page pour voir du paysage
Va! Allez joue ! On va chanter et réchauffer
Le rouge de tes joues, on va chanter toute la journée!
Clic!clac! les mains qui claquent
Attrape le temps avant qu’il ne s’écarte
Tourne tourne et recommence
Regarde! la foule qui danse
Sur le chemin on s’engage car la bohème n’a pas d’ancrage
Et nous de reprendre la route amoureux sans l’ombre d’un doute
Refrain
Diversité des cultures
Inspiration à coup sûr
Venez voguer sur les ondes de nos âmes vagabondes
Globe-trotte de la sorte de notre rue à votre porte
La joie n’est jamais morte la vie nous réconforte…
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7. |
Une voix
03:34
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Peut-être ne veux-tu pas entendre ma requête
D’amour et de paix peut-être penses-tu
Que ces mots sont désuets
Et que bien avant moi tout a été dit ou fait
Peut-être crois-tu que je suis une idéaliste finie
Mais avant de parler je t’en prie
Écoute ce qui suit :
Car si les bombes pleuvaient dans ta piscine
Tu comprendrais l’ampleur de ma folie
Alors mes mots seraient tiens et ils auraient un poids
Alors ma foi serait tienne et nous aurions une voix
Peut-être crois-tu que c’est très bien ainsi
Que les riches soient riches puisque les pauvres on les oublie
Que les capacités de sélection de nos mémoires
Sont bénéfiques à la réécriture du miroir historique
Que l’on enseigne à nos enfants
En leur vantant leur citant la blancheur des Blancs
Que l’on enseigne à nos descendants
En leur vendant à prix coûtant ce tragique présent!
Refrain
Te rappelles-tu seulement que tu es le produit
D’une histoire qui s’est passée sans toi
Toi tu arrives ici et te crois tout permis
Et quand ça ne l’est pas tu imposes ta loi
De ton nombril immense émane une sentence
Que tu craches à tous ceux qui ne te ressemblent pas
Et dans ma remontrance entends ta décadence
J’reviendrai pas sur mes pas j’ai mis feu à ma langue de bois !
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8. |
Il y a si longtemps
04:04
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Un après l’autre tout doucement
S’allument les lampions du ciel
Lumière tranquille qui nous veille
Caresse tes cheveux d’enfants
À quoi tu songes dans tes yeux noirs
Qui se baladent dans ta tête
Lorsque tes doigts sur ta guitare
Inventent des mélodies à naître
Et n’être ici que pour apprendre
À profiter de ces instants
À tout donner et à tout prendre
À redevenir des enfants !
Quinze ans passés que reste-t-il?
De ces débordements futiles?
À contempler l’ombre des villes accrochée au miroir du ciel
Y compter les éclats de lumière
Des grains de sable dans le désert
Des perles de feu qui survivent à la noirceur qui s’étire
Refrain
Ici couchée sur cette plage secrète
Je me rappelle tes cheveux d’enfants
Et ta guitare et "Les yeux noirs"
C’était il y a si longtemps….
Le temps d’un rêve, une demi-vie…
Mes souvenirs fondent comme le glacier
Que je fixais assise ici
Il y a trop d’années
Et toi dis-moi qu’es-tu devenu raconte-moi tout je t’écoute!
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9. |
Courir
03:38
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Courir à s’étourdir
À en perdre la tête
Perdre pied
Courir à se mentir
À en perdre patience
Quelle démence
Courir à oublier
Pourquoi on court quelle idée?
Courir après tous ces autres
Et puis peut-être se rattraper?
Courir à user les pavés
Courir à trouer ses souliers
Courir au-delà de tout doute
Courir plus vite que la route
Couru avec mon cœur en sang
Couru si loin de mes tourments
Couru pour croire que l’avenir
Sera déjà un souvenir
Si je devance un peu le temps
Catalyse le présent
Avec l’aide du vent
Mes ailes de cerf-volant
Qui s’essoufflent comme des désirs d’enfants
Courir à se trahir
À ne plus se souvenir qui l’on est
Courir le martyr
En rond en large enchaîné!
Courir à devenir ce personnage transparent
Qui s’étire et se déchire
Toujours plus loin droit devant!
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10. |
Ce soir tout est parfait
04:13
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Ce soir tout est parfait
Mais tu manques au portrait
Les murs antiques de ce café
Exhalent un parfum de regret
Ce soir je voudrais être magicienne
Et d'un regard voir apparaître
En un éclair sur cette chaise
Ton souvenir de chair si cher
Ce soir tout est parfait
Mais tu manques à l'appel
Un vibraphone qui sonne au loin
Et dans un coin un haut-parleur qui pleure…
Ce soir je voudrais être chef d'orchestre
Et d'un simple coup de baguette
Entendre tes doux rires moqueurs
Tes inflexions sensibles
Tes mots qui font du bien
Ce soir tout est parfait
Mais tu manques sous mes doigts
Sur ce papier tes traits voilà
Ces mots qui sont pour toi
Ce soir j'voudrais pouvoir
Voyager au-delà de mon corps
Ce lieu que tu désertes encore
Ce soir j'voudrais me glisser dans ton sommeil
Qu'à mon réveil à défaut de me rendre à toi
Au moins tu rêves à moi…
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11. |
L'étrangère
04:59
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Je suis la brise qui balaie les cendres à l’aurore
Je suis l’ondée passagère la rosée perlant à l’aube
Ou l’éclipse lunaire
Je suis l’étrangère qui vient
Celle qui ne demande rien Je suis l’œil
Je suis la main L’inspiration du matin
Je suis l’eau Je suis le pain
Partagé comme autant de mystère de mémoires
De sagesses Je suis mélodie aujourd’hui
Je serai nostalgie demain…
Je suis le vent qui apporte la musique
Mais on oublie mon nom aussi vite
Que je tourne le dos pour goûter d’autres eaux
Changer de rythme Changer de peau…
Je suis la petite étrangère qui vient
Simplement qui ne demande rien
Qu’à partager avec vous l’eau et le pain
Pour mieux repartir demain…
Chantez-moi les airs dont vous vibrez
De ces drames je vous entends trembler
Dites-moi les parents qu’en famille vous pleurez
Dites-moi le néant et …après
Dites-moi la vie qui renaît dans ces jardins de larmes
Et de fausses communes espérances
Dites-moi le courage de vos femmes
Mais vous qui ne partez pas
Vous qui fièrement restez là
Vous qui jamais ne rêverez
De ces pays que jamais vous ne connaîtrez…
Dites-moi ce que vous mangez
Pour avoir si bonne mine
Dites-moi ce que vous buvez
Pour ne jamais courber l’échine
Dites-moi ce que vous respirez
Pour avoir l'air de tant aimer (la vie!)
Dites-moi ce que vous fêtez
Quatre cents fois par année!!!
Refrain
Et je repartirai demain
Votre courage au creux des reins
Et dans le cœur mille refrains
Me berceront comme au premier matin…
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Kaval Sutton, Québec
Kaval est né du couple Ève Sano-Gélinas/Nicolas Luppens. Ils présentent leur premier album où se juxtaposent jazz, manouche, pop et reggae sur des textes ludiques, intimes et engagés. Entourés de Willy Lemaistre (guitare), Sylvie Goupil (clarinette), Simon Esterez (basse) et Jonathan Fortin(batterie), ils vous promettent de belles veillées festives ! ... more
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